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L’homéostasie : définition philosophique

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L’homéostasie : définition philosophique. A quoi cette notion correspond-elle en biologie, sociologie, psychologie et philosophie ?

Définition : L’homéostasie désigne la capacité d’un organisme ou d’un système à maintenir son équilibre intérieur, c’est-à-dire à se réguler malgré les contraintes extérieures.

Ce terme est notamment employé en biologie pour décrire la capacité d’un être vivant à maintenir par exemple sa température, sa glycémie, sa pression sanguine, son acidité, son pH ou encore son rythme cardiaque.

Plus généralement, le terme peut s’appliquer :

  • à la cellule (c’est la plus petite unité de vie),
  • à un organisme vivant (animal, être humain…),
  • à un écosystème,
  • à une organisation familiale ou humaine (entreprise, état…),
  • à une société ou une civilisation,
  • ou encore au règne vivant tout entier.

C’est donc un phénomène énergétique, un processus d’ajustement permanent des paramètres de vie. Précisément, quand on parle d’homéostasie, on décrit un phénomène vivant en lutte contre sa disparition.

Autrement dit, c’est une course de tous les instants contre le temps et contre la mort.

L’homéostasie s’oppose à l’entropie, cette tendance à la désorganisation, à l’indifférenciation, à l’éparpillement de l’énergie. Voir notre article sur l’entropie.

Voyons quelle est la définition philosophique de l’homéostasie.

L’homéostasie : définition philosophique. Quel rapport à la vie ?

L’homéostasie nous en apprend beaucoup sur la vie :

  • L’homéostasie est toujours systémique : elle décrit l’être vivant dans un système, dans lequel il s’adapte et duquel il puise (ou rejette) ce dont il a besoin : eau, nutriments, chaleur…
  • L’homéostasie est intelligence : l’être vivant développe une certaine connaissance de son milieu pour s’y adapter, détecter les anomalies et corriger les paramètres en temps réel,
  • même si l’être vivant finit par mourir, il sait transmettre sa connaissance à ses descendants (ADN, éducation). Ainsi la mort devient une chance pour la vie d’aller plus loin.

Ces éléments peuvent éclairer la définition philosophique de l’homéostasie.

L’homéostasie sociale ou sociétale.

La notion d’homéostasie peut s’appliquer à la famille ou à toute autre organisation humaine : c’est la recherche d’un équilibre à long terme, d’une certaine harmonie en vue de permettre la survie du système. C’est la lutte contre la désorganisation, la dégénérescence et les comportements déviants.

Biologique ou social, ce phénomène repose toujours sur les mêmes ressorts.

Les ressorts de l’homéostasie.

L’homéostasie se fonde sur quelques ressorts essentiels :

  • La perception et le traitement de l’information sur l’état du système et sur l’environnement,
  • La capacité à saisir les opportunités du milieu (l’écoute),
  • L’anticipation,
  • La prudence,
  • Le sacrifice (certains êtres vivants mourront pour que d’autres, plus adaptés, prennent leur place),
  • La solidarité dans le groupe en particulier et au sein du règne vivant en général,
  • La transmission de l’information vitale aux autres individus (proches, descendants), par l’apprentissage et l’éducation,
  • La recherche d’un équilibre et d’une harmonie globale,
  • La recherche de la sobriété : l’objectif est de maintenir l’équilibre en utilisant le moins d’énergie possible.

A travers ces ressorts, ne voit-on pas émerger certaines des valeurs essentielles qui devraient guider l’humanité ?

L’homéostasie : une néguentropie.

La néguentropie est l’entropie négative, ou tendance à l’ordre. La vie et l’homéostasie sont des néguentropies en ce sens qu’elles luttent contre la tendance au désordre.

Lire aussi notre article : La vie : définition scientifique et philosophique.

Modif. le 13 mai 2020

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