Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Le symbolisme du coq

4.6/5 (20)

Le symbolisme du coq dans les différentes traditions et cultures : que représente-t-il ? Que signifie le chant du coq et qu’annonce-t-il ?

Animal singulier et familier, le coq constitue un symbole identitaire, culturel et religieux important.

En France, le coq est utilisé à partir de la Renaissance comme emblème de la nation. Il devient un symbole de plus en plus important à partir de la Révolution. Il s’impose plus tard comme un symbole républicain et patriotique (présent sur les pièces de monnaies et les timbres, utilisé comme insigne des maires de France, représenté sur les monuments aux morts…).

L’association du coq et de la nation française est née d’une ressemblance de mots : en effet, le latin gallus signifie à la fois « coq » et « gaulois ». C’est la raison pour laquelle la silhouette du coq apparaît dans l’Antiquité gallo-romaine sur les pièces de monnaie.

Sur le plan religieux et spirituel, le coq est un animal annonciateur : il proclame le retour de la Lumière. C’est un symbole solaire évident.

Entrons dans le symbolisme du coq.

Le symbolisme du coq : interprétation

Le coq peut symboliser :

  • la force et la bravoure (cf les combats de coq),
  • le courage militaire (antiquité grecque et romaine),
  • la fierté (cf son chant),
  • la sportivité,
  • la virilité (le coq au milieu des poules de la basse-cour),
  • l’orgueil,
  • l’agressivité,
  • ou encore la vigilance.

L’image de fierté et de force fait du coq un symbole nationaliste ou patriotique.

Mais c’est dans l’évocation du retour de la Lumière que le symbolisme du coq est le plus parlant.

Le coq et le symbolisme du retour de la Lumière

Le coq est considéré comme un animal-totem ou une divinité dans beaucoup de cultures et de religions à travers le monde : cultes africains, vaudou, shintoïsme, etc. En Chine, il est de bon augure et porteur de vertu. Dans beaucoup de traditions, il annonce la Lumière.

Dans le christianisme, le coq symbolise la résurrection de Jésus : il évoque le retour de la Lumière, il ouvre un jour nouveau. C’est l’annonce de la dissipation des ténèbres : l’entrée dans une nouvelle dimension.

Le coq évoque aussi le reniement de Saint Pierre. Ce dernier a renié Jésus trois fois avant que le coq ne chante deux fois.
Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois.
Matthieu 26, 34

Le chant du coq sonne alors comme un rappel de la trahison de Saint Pierre : c’est l’image de la faiblesse de l’homme.

Dans Job, le coq symbolise l’intelligence divine : Qui a mis la sagesse en l’ibis, qui a donné l’intelligence au coq ? Job, 38, 36

Le coq peut aussi être associé à Jean le Baptiste (le Précurseur qui prépara la voie à Jésus, et qui le baptisa dans les eaux du Jourdain) ou à Jean l’Evangéliste, dont la fête le 27 décembre correspond au retour de la lumière après le solstice d’hiver.

Le coq-girouette surmonte beaucoup de clochers d’église et de cathédrales : il est un point de repère, une source, en même temps que le gardien des fidèles. Il agit comme un paratonnerre spirituel protecteur. Il annonce le lever du jour dans le sens du retour du Messie.

Suite à l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris (avril 2019), le coq reliquaire de la flèche a été retrouvé quasi intact, alors qu’il culminait à 96 mètres de hauteur. Ce coq est sensé contenir les reliques de Sainte-Geneviève, de Saint-Denis et un fragment de la couronne d’épines.

Enfin, on pourrait assimiler le chant du coq à l’appel à la prière du muezzin dans l’Islam.

Le coq en franc-maçonnerie

En franc-maçonnerie, le coq est représenté dans le cabinet de réflexion : le postulant le rencontre juste avant la cérémonie d’initiation. Le coq annonce un jour nouveau, l’avènement d’une nouvelle ère : le nouvel initié va bientôt commencer sa nouvelle vie.

Le chant du coq indique l’heure du réveil après une période de long sommeil : la lumière va enfin pouvoir traverser l’obscurité. L’initié pourra voir et s’orienter dans le monde : ses yeux ne seront bientôt plus bandés.

Le coq invite en outre au courage et à la vigilance : le vrai travail commence. Il faudra combattre ses voiles, ses préjugés, ses passions, son ignorance et ses mauvais instincts… autant d’éléments qui empêchent encore le passage de la vraie Lumière.

D’autre part, le chant du coq n’est pas un signe de victoire définitive : il chante certes, mais les pieds enfoncés dans la boue. Cette image invite à la réconciliation du ciel et de la terre, de l’esprit et de la matière.

Par ailleurs, le coq correspond au mercure alchimique, élément féminin, changeant. Il évoque aussi la pierre alectoire : pierre précieuse et lumineuse présente dans l’estomac du coq selon certaines légendes, et qui évoque VITRIOL.

Le symbolisme du coq dans le bouddhisme

Dans le bouddhisme, le coq est l’un des Trois Poisons, qui sont l’indifférence, l’attachement et le rejet.

Les Trois Poisons figurent au centre de la roue des existences et la font tourner. Ils sont la cause du samsara : le cycle des renaissances successives.

Le coq représente l’attachement (la soif) : il est fier et orgueilleux.

Pour aller plus loin :

Les essentiels du premier degré maçonnique couverture

Ce livre numérique pdf (114pages) comporte 33 planches essentielles pour approfondir les thèmes et symboles du premier degré maçonnique.

Il offre des points d’appui dans le labyrinthe des objets et concepts à décrypter.

Modif. le 15 février 2024

Vous pouvez noter cet article !